CHIRURGIE DIGESTIVE
& PARIÉTALE

Reflux Vésicule Hernies Appendicite Urgences

TRAITER LE REFLUX

Le reflux, une histoire de « clapet ouvert »

Occasionnellement, en cas de vomissement par exemple, nous réalisons combien le contenu de notre estomac est irritant! C’est cette acidité, presque caustique, qui permet de liquéfier nos aliments pour leur digestion intestinale.

Naturellement, nous possédons une barrière contre le reflux, assurée par un muscle, appelé ‘sphincter’. Il permet d’éviter que l’acidité produite par l’estomac ne remonte vers notre bouche ou nos poumons.

Dans certains cas, le sphincter est défaillant. Il s’ouvre en-dehors des repas, on parle de « béance cardiale », ou plus communément de « clapet ouvert ».

La conséquence est une brûlure chronique de l’œsophage.

Cette situation est bien connue chez le nourrisson, car son sphincter est immature. Il présente des régurgitations la nuit.

Et la hernie hiatale, c’est quoi?

Il s’agit d’une partie de l’estomac qui glisse au-dessus du diaphragme.

Le plus souvent une hernie hiatale est de petite taille et est asymptomatique.

Elle évolue naturellement vers un reflux acide et grandit progressivement en taille au cours des années, le reflux est alors permanent.

En cas de hernie volumineuse, une grande partie de l’estomac peut passer dans le thorax entraînant une gêne respiratoire, des difficultés pour avaler et dans de rares cas une torsion de l’estomac.

Comment détecte-t-on une oesophagite?

Les blessures acides de l’oesophage sont bien visibles à l’endoscopie (caméra).      

L’examen est réalisé par un gastroentérologue, sous anesthésie locale de l’arrière gorge ou sous anesthésie générale (simple sédation).

Grâce à la caméra, les lésions liées à la brûlure acide de l’oesophage sont visibles sous forme d’ulcérations de la muqueuse (taches rouges).

On parle d’oesophagite peptique.

Il existe différents grades d’oesophagite selon le degré d’atteinte ulcéreuse, le grade A étant débutant, le grade B modéré et les grades C et D avancés.

Des biopsies sont toujours réalisées afin d’exclure toute dégénérescence cancéreuse liée à l’exposition acide.

De même, une bactérie est recherchée dans les prélèvements. Il s’agit de l’hélicobacter pylori. Elle  sera traitée conjointement au reflux par un traitement antibiotique.

En cas d’hernie hiatale large à l’endoscopie, il faudra réaliser d’autres examens :

  1. une radiographie de transit oesophagien (radiographie avec un produit à avaler, non douloureux).

  2. une manométrie oesophagienne (mesure de pressions de l’oesophage à la recherche d’un trouble moteur).,

Le reflux, une histoire de « clapet ouvert »

Cependant, certaines circonstances peuvent induire du brûlant, parmi celles-ci :

La manifestation la plus fréquente est une sensation de brûlure dans le thorax, survenant généralement en position couchée (la nuit) ou penchée en avant (en laçant ses chaussure p.ex)

Parfois, les patients signalent des régurgitations acides ou alimentaires (sans nausées), une toux chronique, des signes ORL (laryngite, pharyngite, angine) voire même des douleurs thoraciques mimant de l’angine de poitrine.

Certains patients ne ressentent aucun reflux, notamment en cas d’obésité ou de diabète. Les lésions de l’oesophage sont découvertes par hasard, lors d’un contrôle d’endoscopie (caméra).

Rarement, le reflux se manifeste par un saignement (vomissements sanglants, selles noires ou anémie à la prise de sang) ou par des difficultés à s’alimenter.

Une chirurgie est proposée dans les situations suivantes:

Chez les nourrissons, le reflux disparaît généralement entre 6 et 12 mois, lorsque l’enfant grandit.

La majorité des adultes, eux, évoluent vers du reflux chronique. Les traitements médicamenteux offrent le plus souvent un soulagement complet, mais temporaire, des symptômes. Ils ne permettent pas de guérir la maladie.

L’intervention anti-reflux la plus commune est appelée FUNDOPLICATURE SELON NISSEN.

Cette chirurgie est toujours réalisée par de 4 mini- incisions de 1 cm (laparoscopie).
Elle nécessite de gonfler le ventre avec un gaz, sous anesthésie générale.

La durée opératoire est de moins d’une heure.

Le geste chirurgical contient 2 étapes:

Je réalise l’opération en hôpital de jour ou en séjour d’une nuit, la chirurgie étant une procédure sans ouverture de l’estomac et donc sans risque.

Le montage chirurgical est efficace dans plus de 95% des cas. Il permet la disparition des symptômes de reflux et l’arrêt complet des traitements médicamenteux.

Les douleurs sont minimes, la durée d’arrêt de travail est d’une semaine. Par contre, les efforts abdominaux doivent être limités le premier mois (p ex: porter des charges, faire du sport, pousser pour aller à selle, ..)

La reprise de l’alimentation est immédiate, dès le soir de l’opération.

La difficulté à la déglutition est pratiquement systématique au début du fait de la transformation de l’anatomie et de l’inflammation des tissus opérés. Les aliments empruntaient un boulevard alors que maintenant il y a un « entonnoir » qui va progressivement s’élargir et permettre une alimentation normale.

Il est donc important, au début, d’apporter une attention particulière au moment des repas : de bien mâcher, faire des petites bouchées puis progressivement en fonction de l’amélioration des troubles les repas deviennent normaux. Il faut souvent entre 2 et 3 mois pour retrouver des sensations normales. Pendant cette période, les repas pris trop rapidement ont toutes les chances de favoriser les sensations de blocages.

Certains conseils sont donnés pour assurer un confort optimal pendant cet intervalle postopératoire:

D’autres inconvénients peuvent survenir, comme après toute intervention chirurgicale. Elles sont sans conséquence et n’empêchent pas de reprendre une vie et une activité normales :

Au long cours

Je réalise l’opération en hôpital de jour ou en séjour d’une nuit, la chirurgie étant une procédure sans ouverture de l’estomac et donc sans risque.

Le montage chirurgical est efficace dans plus de 95% des cas. Il permet la disparition des symptômes de reflux et l’arrêt complet des traitements médicamenteux.

Les douleurs sont minimes, la durée d’arrêt de travail est d’une semaine. Par contre, les efforts abdominaux doivent être limités le premier mois (p ex: porter des charges, faire du sport, pousser pour aller à selle, ..)

La reprise de l’alimentation est immédiate, dès le soir de l’opération.

La difficulté à la déglutition est pratiquement systématique au début du fait de la transformation de l’anatomie et de l’inflammation des tissus opérés. Les aliments empruntaient un boulevard alors que maintenant il y a un « entonnoir » qui va progressivement s’élargir et permettre une alimentation normale.

Il est donc important, au début, d’apporter une attention particulière au moment des repas : de bien mâcher, faire des petites bouchées puis progressivement en fonction de l’amélioration des troubles les repas deviennent normaux. Il faut souvent entre 2 et 3 mois pour retrouver des sensations normales. Pendant cette période, les repas pris trop rapidement ont toutes les chances de favoriser les sensations de blocages.

La vésicule biliaire

A quoi sert la vésicule biliaire et pourquoi fait-on des calculs?

La vésicule est située sous le foie, en haut à droite de l’abdomen, et mesure environ 10 cm.

Le foie sécrète la bile et celle-ci est emmagasinée dans la vésicule. 

La vésicule a donc un rôle de ‘stockage’.

La bile est composée d’eau, de sels biliaires et de cholestérol. Elle est de couleur jaune-verte.

Lors des repas, la vésicule se contracte et décharge la bile dans le tube digestif pour faciliter la digestion des graisses.

Du fait de son rôle de réservoir, lorsque la bile stagne dans la vésicule, il existe des phénomènes chimiques provoquant la formation de cristaux de bile qui vont augmenter progressivement de taille pour former des petites pierres, appelées calculs (ou lithiase). Ces calculs peuvent ressembler à du sable, ou bien être plus gros, jusqu’à plusieurs centimètres de diamètre.

La présence de calculs biliaires est très fréquente chez l’adulte : 20% de la population présente des calculs biliaires.

Cependant, la présence de calculs dans la vésicule ne justifie pas une intervention chirurgicale : en effet, pour dix patients présentant des calculs, seulement deux vont présenter des symptômes (20%).

C’est pourquoi une intervention n’est justifiée que chez les patients symptomatiques.

Souvent, les calculs vésiculaires sont découverts par hasard à l’échographie et ne sont pas symptomatiques. Aucune surveillance n’est nécessaire.

Il existe plusieurs types de symptômes évoquant une maladie de la vésicule biliaire:

La colique hépatique

La colique hépatique est une douleur liée à la présence de calculs dans la vésicules.

La zone sensible est située dans la partie supérieure de l’abdomen (à droite ou au milieu), et peut irradier dans le dos. Des nausées ou vomissements sont parfois associés.

Classiquement, la colique survient le soir, quelques heures après un repas riche. La douleur dure quelques heures, et il n’existe pas de fièvre.

La douleur s’atténue lors de la prise de dafalgan et buscopan. Il est utile de rester à jeûn en attendant la visite du médecin.

Le diagnostic repose sur l’examen clinique, la prise de sang et l’échographie.

Le traitement

Dans ce cas, une ablation chirurgicale programmée de la vésicule est conseillée. Pourquoi faut-il opérer ?

Il est admis et recommandé que tout calcul biliaire symptomatique doit être traité par une ablation de la vésicule.

L’hydrops vésiculaire et la cholecystite aigue

Si un calcul de grande taille bloque la sortie de la vésicule, celle-ci s’engorge et gonfle. Sa paroi s’épaissit, la douleur devient permanente. On parle d’hydrops.

Au stade suivant, la vésicule s’infecte et contient du pus. De la température apparait. On parle de cholecystite.

Le traitement

Ici, la chirurgie est réalisée soit en urgence, soit après traitement antibiotique.

L’angiocholite et la pancréatite

Lorsque les calculs sont de petite taille (millimétriques), ils sont plus dangereux.

En effet, ils risquent de migrer plus facilement dans les canaux biliaires. Ces canaux biliaires relient le foie et la vésicule à l’intestin.

Si des calculs bloquent l’évacuation de la bile dans ces tuyaux, des symptômes graves apparaissent: douleur, fièvre, jaunisse. Ce sont les signes de l’angiocholite ou encore de pancréatite biliaire.

Ces situations nécessitent une prise en charge urgente en unité d’hospitalisation ou aux soins intensifs.

Le traitement

L’action combinée d’un gastroentérologue et d’un chirurgien sont nécessaires pour traiter ces affections gravissimes.

 

Ablation de la vésicule

L’ablation de la vésicule, appelée cholécystectomie, est réalisée par chirurgie mini-invasive (laparoscopie), c’est à dire en gonflant le ventre avec un gaz et en opérant par 4 petites plaies. Ce type d’opération nécessite une anesthésie générale.

 

Le principe est simple :

Je coupe le canal qui relie la vésicule aux canaux du foie. Ce canal, appelé canal cystique, est sectionné entre deux clips. Je décolle la vésicule du bord inférieur du foie afin de l’extraire avec son contenu (calculs). La vésicule est sortie par une des petites plaies de façon assez aisée grâce à son caractère distensible (comme une chaussette que l’on tire). La vésicule est d’emblée envoyée en analyse microscopique et les calculs qu’elle contient vous sont éventuellement remis.

 

L’intervention programmée dure moins d’une heure et peut être réalisée en hôpital de jour ou en séjour d’une nuit.

Lors des premiers jours postopératoires, on peut ressentir une gêne au niveau de la zone opérée ou des petites plaies, ce qui est normal. Cette intervention est assez peu douloureuse.

Les plaies opératoires sont peu visibles. Il n’y a pas de soins infirmiers nécessaires. Les douches sont autorisées mais pas de bain avant 10 jours.

L’interruption de travail est d’environ 10 jours.

Il est conseillé d’éviter les efforts physiques lourds ou activités sportives pendant 15 jours.

La consultation postopératoire permet de s’assurer de l’absence d’anomalie suite à l’opération et vérifier la bonne cicatrisation des plaies. Vous obtiendrez les résultats de l’analyse microscopique de votre vésicule.

Ce rendez-vous est fixé environ 2 semaines après l’intervention.

Le colon

Diverticulose & diverticulite du colon

Les diverticules du colon sont des petites poches situées sur le colon, dans lesquelles des résidus de matières fécales peuvent se bloquer et entrainer une inflammation du colon et/ou un saignement.

Il sont situés le plus souvent au niveau du colon sigmoïde (situé dans la bas du ventre) et sont très fréquents à l’âge adulte (35% des adultes environ, augmentant avec l’âge).

Les diverticules s’associent à des troubles fonctionnels intestinaux (gène ou crampes abdominales, transit modifié, ballonnements, parfois saignement extériorisé par l’anus ) mais sont le plus souvent silencieux et simplement découverts lors d’une colonoscopie de dépistage.

La diverticulose simple se traite médicalement: régime riche en fibres et laxatifs si besoin.

Il sont bénins, ne se transforment jamais en cancer et ne nécessitent une intervention chirurgicale que si ils occasionnent des symptômes non contrôlables par les traitements médicamenteux.

Quels sont les risques d’un colon présentant des diverticules et quand faut-il opérer?

DIFFERENTES PATHOLOGIES PEUVENT ETRE INDUITES EN CAS DE DIVERTICULES DU COLON :

Une colonoscopie sera toujours nécessaire afin d’éliminer un cancer colorectal.

Le traitement chirurgical des complications des diverticules s’appelle la sigmoidectomie (ablation du colon sigmoïde).

Référez-vous, plus bas, au traitement chirurgical des pathologies du colon. Les généralités y sont décrites.

La chirurgie du colon peut être réalisée pour une tumeur du colon, pour un polype hémorragique, pour une maladie diverticulaire, pour les complications d’un colon trop long (volvulus, constipation)., pour une perforation lors d’une endoscopie, pour de l’endométriose,… les raisons sont multiples, les grands principes de la chirurgie sont ici exposés.

 

La chirurgie du colon nécessite certains examens préopératoires:

L’intervention du colon se prépare avec un régime sans fibres, dit ‘sans résidus’.

Il n’y a pas de préparation de l’intestin par des laxatifs.

Vous serez hospitalisé(e) le jour de l’intervention ou la veille, un repas normal est autorisé 6 heures avant l’anesthésie et l’absorption de liquides clairs (un jus de pomme par exemple) est recommandé 3 heures avant.

Je réalise le plus souvent cette opération par coelioscopie, c’est à dire par des petites incisions permettant l’introduction d’une caméra et d’instruments dans l’abdomen. C’est un élément essentiel à la Récupération Améliorée après Chirurgie (RAC) pour laquelle je suis particulièrement engagée à DELTA.

Cette prise en charge comporte une vingtaine de mesures avant, pendant et après la chirurgie, qui permettent de réduire les complications post-opératoires de moitié et de raccourcir la période de récupération afin d’autoriser un retour plus précoce au domicile (endéans les 3-4 jours).

La Hernie ventrale

Il s’agit d’une brèche de la paroi abdominale.

A travers cet orifice, le contenu du ventre se faufile et apparait sous forme d’un bombement sous la peau.

Une hernie est facile à reconnaitre. Elle augmente parfois de taille en position debout ou lors d’efforts.

Selon l’endroit où elle apparait, elle porte des noms différents :

Une hernie peut être présente dès la naissance, on parle d’hernie congénitale. Il s’agit notamment de la hernie ombilicale. Parfois, elle apparait plus tardivement.

Les efforts de pression sur les muscles abdominaux favorisent son apparition:

Un autre type d’hernie se manifeste lui sur d’anciennes cicatrices. La cause est un manque de cicatrisation des muscles. On parle d’éventration.

Une hernie ne s’améliore pas avec le temps, au contraire, elle grandit en taille.

La chirurgie est le seul traitement efficace.

La chirurgie est indiquée quand la hernie est symptomatique.

La hernie dite « réductible » est une indication de chirurgie programmée.

La hernie se manifeste par une gène locale, le plus souvent occasionnelle, parfois permanente.

Elle est plus visible en position debout ou lors d’un effort de poussée et disparait lorsque l’on appuie dessus ou lorsque l’on se couche.

 

La hernie dite « irréductible » est une indication de chirurgie (semi)urgente.

Avec le temps, la hernie s’élargit et des éléments peuvent s’y coincer et s’enflammer. Elle ne disparait plus au repos et la douleur devient quotidienne. Le plus souvent, le contenu étranglé est de la graisse et la chirurgie est semi-urgente.

Parfois, de l’intestin peut s’y coincer, les symptômes sont alors ceux d’une occlusion intestinale (ballonnement, nausées, vomissements).

L’indication chirurgicale est urgente car le risque de nécrose de l’intestin est réel.

Le principe de la chirurgie est de refouler le contenu abdominal à sa place et de refermer l’orifice de faiblesse musculaire (ou orifice herniaire). Plusieurs choix sont possibles:

La laparotomie

La laparoscopie

Dans ce cas, la chirurgie est réalisée par trois petits trous via lesquels je dispose des instruments.​

Celui-ci recouvre l’orifice de la paroi abdominale. Il est accroché, par l’intérieur de la cavité abdominale, derrière les muscles auxquels il est fixé. Sa surface est anti-adhésive afin de ne pas gêner les intestins.

Comment choisir ?

Le choix de la technique dépend de nombreux facteurs, dont notamment la taille et la localisation de la hernie, les éventuelles chirurgies antérieures au niveau de la paroi abdominale, l’âge du patient, l’état de santé générale, les efforts physiques liés au métier ou à l’activité physique, … ceci est donc décidé en consultation.

L’anesthésie choisie est le plus souvent une anesthésie générale. La durée opératoire varie entre 30 min et 2 heures. En cas d’éventration, une abdominoplastie peut être conseillée pour un meilleur résultat esthétique.

 

Conseils généraux en cas de cure d’hernie ventrale

Les examens préopératoires sont simples: échographie (parfois scanner) de la paroi abdominale, prise de sang, électrocardiogramme.

Il est conseillé de traiter, avant l’opération, les causes possibles de la hernie (toux chronique, constipation avec efforts de poussée importants, obésité, …) et de réduire les efforts physiques.

La chirurgie est réalisée en one day ou one night la plupart du temps.

L’intervention n’est pas douloureuse, de simples antidouleurs suffisent la première semaine. Il n’y a pas de soins de plaie. Les douches sont autorisées.

Les positions assises prolongées et les accroupissements sont à limiter les 15 premiers jours. Ce temps est nécessaire pour solidifier définitivement la région.

L’incapacité est de courte durée: 10 à 15 jours pour le travail, quatre semaines pour le sport. Il est préférable de respecter le délai d’une semaine d’arrêt pour certaines activités (conduite de véhicules, rapports sexuels, …).

Si l’on respecte la réduction des efforts physiques le premier mois, le taux de récidive est très bas (moins de 0,5%).

Deux rendez-vous postopératoires sont programmés: le premier 15 jours après l’opération pour vérifier les plaies et la solidité de la cure chirurgicale, le deuxième après 1 mois afin de donner le feu vert pour la reprise d’une activité physique.

L’anesthésie choisie est le plus souvent une anesthésie générale. La durée opératoire varie entre 30 min et 2 heures. En cas d’éventration, une abdominoplastie peut être conseillée pour un meilleur résultat esthétique.

Les risques liés à une cure d’hernie sont relativement rares. Il est cependant nécessaire d’en prendre connaissance.

Comme pour toute autre intervention chirurgicale, la précision du geste du chirurgien, le respect de l’hygiène et des conseils postopératoires permettent de rendre ces risques quasi inexistants.

La Hernie Inguinale (de l'aine)

Une hernie survient quand les couches internes des muscles abdominaux s’affaiblissent à un endroit.

Cette situation peut être congénitale ou se développer au fil du temps. Certains événements favorisent l’apparition d’hernie: un effort important, une grossesse, une prise de poids ou une perte importante de poids, …

Dans cette zone musculaire affaiblie, les parties internes de l’abdomen peuvent passer et former un renflement sous la peau.

La paroi du ventre est constituée de trois couches de muscles abdominaux. Ces couches peuvent s’écarter avec le temps à certains endroits, notamment au niveau de l’aine, et former de véritables trous.

Cette zone de faiblesse, souvent circulaire, est bien visible de l’intérieur du ventre, lorsque l’on procède à la chirurgie.

Si on observe cet orifice par l’extérieur du ventre, il se manifeste par un bombement sous la peau. Ceci est d’autant plus marqué que le patient est en position debout ou fait un effort de pression abdominale, par exemple en toussant.

Une hernie ne disparait pas d’elle-même. Renforcer les muscles abdominaux par des exercices ou porter des gaines de soutient ne permettent pas de guérir le patient.

Le plus souvent, le patient signale une boule qui apparait en position debout, accompagnée parfois d’une gène locale.

La hernie grandit progressivement en taille avec le temps, jusqu’à devenir assez large  pour que de la graisse s’y coince. Elle devient alors sensible de façon plus constante, même en position couchée et au repos. Lorsque le tissu graisseux s’enflamme dans la hernie, elle devient douloureuse. On parle d’hernie étranglée, ceci est une indication chirurgicale semi-urgente.

Lorsque la hernie est de grande taille (> 2 cm), de l’intestin peut s’y insinuer et causer des nausées ou des ballonnements. La chirurgie est alors urgente.

Comment fait-on le diagnostic?

Le plus souvent, le patient signale une boule qui apparait en position debout, accompagnée parfois d’une gène locale.

La hernie grandit progressivement en taille avec le temps, jusqu’à devenir assez large  pour que de la graisse s’y coince. Elle devient alors sensible de façon plus constante, même en position couchée et au repos. Lorsque le tissu graisseux s’enflamme dans la hernie, elle devient douloureuse. On parle d’hernie étranglée, ceci est une indication chirurgicale semi-urgente.

Lorsque la hernie est de grande taille (> 2 cm), de l’intestin peut s’y insinuer et causer des nausées ou des ballonnements. La chirurgie est alors urgente.

L’opération peut être réalisée de deux manières: soit par trois mini-incisions et un système de caméra (laparoscopie), soit par incision classique de la peau (laparotomie).

L’orifice de faiblesse musculaire est le plus souvent fermé à l’aide d’un filet de renforcement couvrant, mais une réparation sans filet est parfois choisie (fermeture simple du muscle)

Les examens préopératoires sont simples: une échographie de la paroi abdominale, un bilan sanguin récent, un électrocardiogramme et une visite chez l’anesthésiste.

L’intervention n’est pas douloureuse, de simples antidouleurs suffisent la première semaine. Il n’y a pas de soins de plaie. Les douches sont autorisées.

Les positions assises prolongées et les accroupissements sont à limiter les 15 premiers jours. Ce temps est nécessaire pour que le filet de renforcement se fixe aux muscles et solidifie définitivement la région.

L’incapacité est de courte durée: 10 à 15 jours pour le travail, quatre semaines pour le sport. Il est préférable de respecter le délai d’une semaine d’arrêt pour certaines activités (conduite de véhicules, rapports sexuels, …).

Deux rendez-vous postopératoires sont programmés: le premier 15 jours après l’opération pour vérifier les plaies et la solidité de la cure chirurgicale, le deuxième après 1 mois afin de donner le feu vert pour la reprise d’une activité physique.

Les risques liés à une cure d’hernie sont relativement rares. Il est cependant nécessaire d’en prendre connaissance.

Comme pour toute autre intervention chirurgicale, la précision du geste du chirurgien, le respect de l’hygiène et des conseils postopératoires permettent de rendre ces risques quasi inexistants.

Cette intervention est souvent possible en chirurgie ambulatoire (one Day).

Une hospitalisation d’une nuit sera réservée aux cas particuliers suivants:

Étape Consignes
La veille Douche avec un savon désinfectant, rasage délicat (abdomen et pubis pour les hommes, pubis pour les femmes), repas léger et rester à jeun à partir de minuit.
2h avant l’opération Entrée dans le service, douche avec savon désinfectant, bas de contention, relaxant (type xanax).
Descente au bloc Avoir uriné AVANT de descendre.
Opération Durée variable de 1 à 1h30 selon que la hernie est unilatérale ou bilatérale.
Opération + 2h Lever précoce, eau, surveillance de votre miction.
Opération + 3h Repas léger ou collation.
Soir (18h) ou lendemain (Avant 10h)
(selon que la chirurgie est en one day ou one night)
Sortie avec un rapport d’hospitalisation, des prescriptions électroniques, un certificat. Pas de soins infirmiers.

Urgences

Parmi les urgences digestives, les plus fréquentes sont:

1. Les urgences infectieuses (douleurs, températures)

2. Les urgences occlusives (douleurs, ballonnements, nausées, vomissement)

3. Les hémorragie (perte de sang dans les selles ou dans les vomissements)

4. Les urgences traumatiques (rate, foie,…)

Appendicite

Appendicite aïgue

L’appendice est situé à la jonction entre le petit et le gros intestin, dans le quadrant inférieur droit du ventre. Son rôle est d’assurer l’immunité de notre corps mais il n’est pas nécessaire d’avoir un appendice pour combattre les infections. L’ablation de l’appendice ne diminuera pas les défenses du patient, d’autres organes jouent également cette fonction et prendrons le relais.

Parfois, une selle indurée (voire calcifiée) peut bloquer l’abouchement de l’appendice, on parle de stercolite. Ceci crée une inflammation locale et dans un premier temps la paroi de l’appendice va s’épaissir. Les bactéries vont se multiplier dans l’organe et dilater l’appendice, par accumulation de pus. Le stade suivant est soit la formation d’un abcès, soit la perforation. On parle alors de péritonite.

Les symptômes

Les symptômes initiaux sont une douleur dans la partie inférieure droite du ventre, parfois dans le milieu du ventre. On peut observer, selon les patients, un état général altéré, des nausées, des ballonnements, parfois des vomissements et une température modérée. Le transit est généralement normal mais certains présentent une diarrhée. Les douleurs sont continues et s’aggravent dans le temps. Il ne s’agit pas de crampes. La température peut devenir importante et s’accompagner de frissons. L’examen clinique permet de confirmer le diagnostic. La palpation du point de Mac Burney provoque une douleur importante, tout comme l’élévation de la jambe droite.

L’appendicectomie (ou ablation de l’appendice) par laparoscopie est la chirurgie d’urgence digestive la plus fréquente.

 

Les avantages de la laparoscopie:

Quel que soit son stade, l’appendice est généralement opéré. En effet, l’acte chirurgical permet de confirmer le diagnostic, de nettoyer le ventre de ses impuretés et d’éviter les récidives. L’appendicetomie dure une petite heure, dépendant du stade d’infection. Il s’agit d’une anesthésie générale. 
 

Si j’estime qu’il est plus sûr de convertir la procédure laparoscopique en une procédure ouverte, il ne s’agit pas d’une complication, mais d’un bon jugement chirurgical. Ceci survient très rarement. Les facteurs susceptibles d’accroître la possibilité de passer à la procédure «ouverte» peuvent inclure:

Comme pour toute opération, il existe des risques de complications. Parmi celles-ci :

Ces complications peuvent survenir de retour à domicile, c’est pourquoi il est important de suivre les signes suivants : 

Ces complications peuvent survenir de retour à domicile, c’est pourquoi il est important de suivre les signes suivants :